, est pas gagnémais sans doute est-ce cela le grand art : précipiter notre perception de l'ici, réduite à la part infrangible de nous-mêmes tant qu'elle touche l'ailleurs qui nous enserre et au milieu de quoi nous aspirons à disparaître comme « esprit de contradiction » -autrement dit atteindre, sinon seulement nommer, ce point d'évidence qui est la beauté, et qu'Yves Bonnefoy situe, si je l'ai bien lu, en ce lieu de fusion qui n'oublie pas « l'ici dans l'ailleurs » xxix C'est-à-dire dans la résolution de la dialectique du mouvement et de l'immobile, de la forme fixe et mouvante. Il n'est alors pas étonnant que le sonnet, forme canonique

S. Bédouret-larraburu, Abrégé en TFO ensuite. iii A, p.9. Le passage est cité entre guillemets dans le texte. iv L'origine et les raisons de cette assimilation sont encore en débat chez les Historiens des religions, pp.41-50, 2000.

. Vi-«-la-chambre, , pp.91-100

. Vii-isabelle-chol, ». La-mise-en-scène-du-processus-de-création-dans-l'oeuvre-de-gérard-titus-carmel, and L. , Abrégé en HP ensuite. ix (On pense à un bloc de silence figé sur place,/Une solitude suspendue dans la blancheur de la langue?, p.11, 2011.

. Ici-«-Écriture-blanche-»-n, Ainsi tu échappes toujours à la compréhension de la forme comme à celle du regard, car tu restes assigné à demeure de ce côté-là de la matière du monde qui te tient écarté de son enseignement, p.41

G. Lascault, É. Titus-carmel, and . Virgile, , pp.88-89, 2009.

, xiii Pendant un an, Gérard Titus-Carmel a peint avec la même ascèse un petit cercueil. xiv Gilbert Lascault, p.51

, xv « car gisant à l'arrondi du corps roide déjà froid / morbidesse et glacis à l'extrémité /de la beauté sensible, p.25

Y. Xvi, G. Bonnefoy, C. Titus-carmel, L. Ouvrant, and . Contemporain, xviii Isabelle Chol, « La mise en scène du processus de création dans l'oeuvre de Gérard Titus-Carmel », L'Hospitalité des savoirs, Mélanges offerts à Alain Montandon, op. cit., p. 741. xix « Casseur subtil, Gérard Titus-Carmel invente et classe alors de multiples façons de détériorer la géométrie, de forcer un parallélépipède comme un truand force un coffre-fort, d'ouvrir une forme fermée sur elle-même : de la transformer en une boîte inquiétante qui s'ouvrirait en son angle, pp.77-78, 2014.

. Xxi-gérard-titus-carmel and . Fougères, abrégé en MS ensuite. Le poème « Ronces, pp.87-121, 2004.

Y. Xxii, G. Bonnefoy, C. Titus-carmel, L. Ouvrant, and . Contemporain, xxiii Gérard Titus-Carmel, Ici rien n'est présent, Champ vallon, xxv Cf aussi Sandrine Bédouret-Larraburu, « Spatialisation des formes fixes : le sonnet contemporain », LiVres de pOésie jeux d'espace, (sous la dir. d'I. Chol, B. Mathios et S. Linarès), pp.531-532, 2003.

«. Le-haïku-est-Également-retravaillé, ». Dans-la-transcendance-de-l'un, Y. Selon, and . Bonnefoy, « Mais cette transcendance de l'un sur toute parole ne nous prive pas, comprenons-le maintenant, de tout rapport avec lui ; et si simplement nous tentions dans l'emploi des mots d'amuïr un peu leurs propositions sur le monde, à la façon des mystiques ou simplement des poètes de la Chine ancienne ou du haïku, nous éprouverions vite que quelque chose commence à changer en nous. Ce serait un allégement, une atténuation de cette pensée dont l'Occident du XX e siècle souffre, avec tant d'angoisse péniblement vécue ou dangereusement réprimée : à savoir que l'illusoire des représentations, si on en prend conscience, pp.22-23

I. Xxvii-cf and . Chol, Cf aussi « Espacement et nouveauté des formes dans la poésie française », LiVres de pOésie jeux d'espace, op. cit., p. 426 pour une réflexion plus précise sur l'utilisation du blanc et le fonctionnement en contrepoint de ce poème d'IP. xxviii « Ici rien n'est présent, Un point ce n'est pas tout. La ponctuation dans la poésie contemporaine, p.106, 2017.