« Cabaliser » les arts en latin ou « profaner la science » en français : les langues de la médecine à la Renaissance
Abstract
Bien que l’usage du français progresse dans les publications médicales au cours du xvie siècle, le latin domine encore certains champs de la médecine. Ces disparités découlent de l’organisation des corporations, de la structure des études, de la conception du savoir et de sa transmission. La constitution de corpus destinés à l’enseignement des chirurgiens interroge sur leur sens : état provisoire de la science ou bible intangible du savoir, vade-mecum minimal ou limite à ne pas franchir ?