H. Meschonnic, , p.34

H. Meschonnic, Critique du rythme, p.225, 1982.

P. Maillard, «. Ma-vie-À-ressembler-À-ma-voix, ». , and H. Meschonnic, , p.21

H. Meschonnic and . Nice, , p.140, 2002.

H. Meschonnic, De la langue française, essai sur une clarté obscure, pp.403-404, 1997.

H. Meschonnic, par une réflexion sur le temps perçu comme un continu, par un travail sur les rythmes. Ces poèmes se contentent d'évoquer ce qu'il y a de plus banal dans la relation amoureuse : la nécessaire répétition des mots, des histoires, des gestes qui fait que le couple se consolide et devient une entité propre. Or cette répétition ne doit pas dégénérer en ennui. Le poème a le même défi : utiliser les mêmes mots, les mêmes structures, pour évoquer les sentiments ordinaires et partagés par tous. Pourtant il doit se renouveler indéfiniment : il sort alors de l'ordinaire consubstantiellement parce qu'il est « une forme de vie qui transforme une forme de langage, une forme de langage qui transforme une forme de vie, les deux inséparablement. » 18 , et pour cela subjectivation maximale, une hyper-subjectivité qui doit agir sur les sujets, et donc bousculer l'ordinaire, en restant dedans. Contre une conception de la poésie, qui s'opposerait au langage ordinaire, qui serait « indispensable du sacré », contre Hegel, contre Sartre 19 . Le poème ne cherche pas à isoler, au contraire, il doit aider à comprendre et à vivre parce que « La poésie n'est pas une forme. Mais une pensée. D'une certaine manière, le maximum du rapport entre la vie et le langage » 20 et « penser, c'est aussi fondamentalement passer et repasser par les autres, Dédicaces proverbes, poèmes, Gallimard, 1972. On peut donc bien parler d'une poétique de l'ordinaire, quand le poète ne cherche qu'à rétablir ces rapports de continuité entre les êtres

, il nous a semblé intéressant de voir comment le poème, l'amour et le langage se mêlaient : dans ces poèmes, il n'y a aucune volonté de faire de l'amour du sensationnel, mais replacer le couple dans l'ordinaire de la vie, dans ses problèmes de communication, dans sa gestion du banal. Néanmoins, l'amour sert aussi à sortir du banal, de l'ordinaire : il est une fête quotidienne dans la mesure où il aide à vivre, comme le poème. En revanche le poème s'interdit la répétition, l'ordinaire rythmique : il doit toujours être invention d'un sujet, d'une historicité, pour qu'il ait une valeur poétique. C'est bien alors par une sémantique rythmique

H. Meschonnic, Célébration de la poésie, p.35, 2001.

H. Meschonnic and . Dans-le-bois-de-la-langue, , p.62, 2008.

H. Meschonnic and . Dans-le-bois-de-la-langue, , p.18

H. Meschonnic and . Dans-le-bois-de-la-langue, , p.21