Aimer-écrire : de l'ordinaire au poème dans <i>Je n'ai pas tout entendu</i> d'Henri Meschonnic - Université de Pau et des Pays de l'Adour Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Méthode ! : Revue de littératures française et comparée [Nous t'affirmons méthode !] Année : 2012

Aimer-écrire : de l'ordinaire au poème dans Je n'ai pas tout entendu d'Henri Meschonnic

Résumé

Henri Meschonnic est à la fois poète, traducteur de la Bible et linguiste. Il a essayé de construire au fil de sa pratique poétique et théorique une anthropologie du langage où ses différentes activités se sont combinées et ont interagi. Linguiste, Henri Meschonnic confronte la théorie à la pratique : si l'écriture de poèmes est première, influencée par la traduction de la Bible, sa théorie critique du rythme repose sur le principe que le langage est un continu corps-langage, langue-oeuvre, langage ordinaire-langage poétique. Dans sa poétique, le poème est considéré comme un observatoire privilégié de ce qui se passe dans le langage. Aussi ses poèmes ne visent-ils pas le sublime, mais utilisent le langage ordinaire pour créer un poème par l'effet du rythme défini comme « continu-discontinu » 1. Poète, Henri Meschonnic est en quête de sa voix propre, dans une réaction sensible au monde et aux autres. Il s'avère intéressant d'étudier la mise en poème de la relation amoureuse dans Je n'ai pas tout entendu, parce qu'elle est présentée comme ordinaire, commune : pas d'héroïsation de la personne aimée, peu de description ; la relation amoureuse est envisagée dans le procès du vivre. Elle est saisie dans son ordinaire, dans le banal de la vie, et il convient de nous interroger sur l'effet du langage poétique, sur sa manière de renouveler le thème, et donc de le sortir de l'ordinaire. Comment ces poèmes intègrent-ils le discours ordinaire du vivre à deux ? Comment l'écrire-poème tend-il à l'extraordinaire ? Ainsi nous montrerons dans un premier temps comment cette poésie s'inscrit dans un quotidien, une banalité du vécu qui tient de l'ordinaire, pour montrer que le poème doit être la transmutation de l'ordinaire en autre chose par le langage. Enfin nous aborderons la conception du poétique chez Henri Meschonnic qui définit le poème comme « la transformation d'une forme de vie par le langage et d'une forme de langage par une forme de vie » pour montrer que le poétique est la transmutation du banal, du quotidien, de l'ordinaire.
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Dates et versions

hal-02112985 , version 1 (27-04-2019)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02112985 , version 1

Citer

Sandrine Bédouret-Larraburu. Aimer-écrire : de l'ordinaire au poème dans Je n'ai pas tout entendu d'Henri Meschonnic. Méthode ! : Revue de littératures française et comparée [Nous t'affirmons méthode !], 2012, L'art de l'ordinaire, 21. ⟨hal-02112985⟩

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