, Il y a donc une poétisation des objets et des animaux quotidiens qui peuvent aller jusqu'à la sacralisation de ceux-ci. Ils deviennent alors des objets rituels assurant le lien entre le temps de l'origine et le moment de l'histoire. Perdre le lien avec ces objets, ces sensations, ces rites, constitue une des causes de la déchéance de notre vie actuelles. 2) Nostalgie de la langue

C. Roman and R. , Là encore, le poète ne cache pas sa jubilation dans l'utilisation d'un lexique suranné ; ce sont évidemment les objets et les animaux du quotidien : le goret, les biques, les ouailles et les perrots. Certains mots reviennent, parce que le lecteur les comprend du contexte : ma « foeille » pour ma fille, « fail » pour fils, « ressuner » pour déjeuner par exemple. « Ca se bige sur les deux jotes », p.111, se comprend aisément et l'allitération en ge rend compte de la sonorisation de ces bises. De plus la syntaxe traditionnelle est aussi détournée au profit de l'oral ; les pronoms sont restitués dans leur truculence poitevine : « ie regarde » pour « je regarde, « est-on sot, p.143

«. Ol and . Qu, ie seye pas à l'enterrement de la pauvre Aglaé » (p. 292), caractérise un personnage haut en couleurs de langage. Le démonstratif neutre « ça » devient « c'a » devant avoir ; la première partie de la négation a tendance à disparaître dans les discours rapportés les plus courts : « Allez-vous donc pas finir, p.111

, 173) s'avère être un régionalisme courant. Il s'agit essentiellement de déformations : « Ne dis donc rein parce qu'ie ne créerais plus un mot de ce que tu dirais, L'utilisation du pronom adverbial comme dans « allons-y dans votre cour nous autres ? » (p, p.111

. Le and . Coller,

, « Il fait un de ces froids humides à attraper la mort en un de ces jours qui ne se décident pas à pencher du côté de la clarté, où il n'y a de bruits que ceux des moineaux et des grolles, « Ne me parlez pas d'avoir des drôlesses. Faut les surveiller comme chèvre au champ et comme lait sur le feu, p.163