, Fleuve sans fin se donne à lire comme le journal des années 1982-1983

G. Pentecôte, développait déjà certaines réflexions métaphysiques sur le religieux et le sacré, 1973.

R. Marteau and . Liturgie, , p.98

, ce sont les canards qui sont « comme peints », ils « forment un, p.61

R. Marteau and . Liturgie, , p.27

, qui peint sur le motif, lui qui se promenait, le calepin à la main pour capter aussi le moindre message. Après avoir contesté l'idée que « Monet ne soit qu'un oeil » 39 , il se prête à rêver, prolongeant le mythe romantique : Ivres d'huile et de couleur, ils allaient Par les hallages sans déranger les chevaux, S'éclaboussaient à la moindre flaque. Ils avaient L'allure de colporteurs

, Les peintres sont comparés au poète-modèle, celui qui rêvait d'une langue universelle et qui a imaginé un sonnet des voyelles où celles-ci pouvaient représenter des sons. Les fables de Robert Marteau recherchent une harmonie imitative : ut pictura poesis

, L'oiseau le plus familier de nos jardins et également très fréquent dans la poésie de

, Et c'est cela que loue Le rouge-gorge, d'un cerisier passé fleur, Bombant sa bavette et de son bec brodant l'air Des sonorités dont il nourrit sa louange, p.40

, Le lecteur est sensible aux sonorités allitératives de ces quelques vers : le poète fait à la fois voir le rouge-gorge dans le cerisier et le fait entendre 41 . Le tableau doit être à la fois visuel, et de nombreux sonnets-tableaux passent par la restitution des couleurs

, de la moindre trace de vie, que le poète cherche à fixer dans un tableau mouvant au rythme de ses sons : Chaque lieu maintenant m'est un lieu d'écriture, Chaque mouvement spontané m'incite à dire Chaque geste, et l'arbre, et l'herbe entre les pavés De la berge où je vais, dénouant le chemin Que je ne connais pas, où mes pas m'improvisent Par la fable

, qui s'écoule, qu'il cherche à répéter, le poète se met à l'affût du mouvement de la vie, de tout événement, de ce qui devient fabuleux, c'est à dire incroyable, mais également « exceptionnel ». En effet, par ce travail de vision, p.73

R. Marteau and L. , , p.197

, Notons qu'il y a de nombreux vers senés ; ces exemples sont pris dans Louange

R. Marteau and L. , , p.82

, Ce fut un bref éclaboussement d'écritures Sonores, comme si, connaissant le secret, Nous pouvions déchiffrer le message de l'animal, p.43

, Pour cela, il observe la nature qui l'environne, les animaux, les oiseaux, les éléments naturels, l'eau, la terre, les plantes et les fleurs. La métrique blanche lui permet de densifier la fable et de poser un cadre de tableau. Chaque sonnet se présente comme une observation, un regard posé sur ce que nous ne regardons plus, devenu événement, devenu fabuleux. Par des fables en tableaux, Robert Marteau cherche alors à retrouver une unité originelle, qui sert bien évidemment la fable : relier la fiction et le réel, puis au-delà le matériel et le spirituel. La corneille représente un symbole fort de sa poétique, parce qu'elle réconcilie le jour et la nuit, le monde des vivants et des morts. Elle est l'inlassable couturière qui découd et recoud pour atteindre l'unité perdue, observation : observer toutes les écritures des êtres et des choses, leur donner du son et de la couleur, qui se répondent et construisent de nouvelles écritures en sonnets fabuleux

, et un peu d'inspiration, ils sont tous à même de faire passer le message de la solitude et de la chute de l'homme, qui pour continuer à vivre doit garder un oeil sur les étoiles

«. Il, Cézanne voulait absolument faire des tableaux comme ceux du Louvre », Fleuve sans fin, p.113. « Il ne faudrait travailler qu'inspiré ; mais hors du métier il n'est pas d'inspiration. Résument cela parfaitement : Poussin, p.115