, L'identité obscure se présente comme un poème polyphonique, où le poète nous donne à entendre les voix familières, les voix des enfants dans le chant V, les voix d'autres poètes, des citations muettes de poètes parfois véhiculées par d'autres poètes

J. Ancet and C. Préface-À-jean-de-la, Nuit obscure, Cantique spirituel, Poésie Gallimard, p.22, 1997.

P. Verlaine, Mon rêve familier », Poèmes saturniens, Gallimard, p.43

J. Ancet, L'identité obscure, éditions Lettres vives, p.15, 2009.

, Ce qu'on voit on l'entend. Etait-ce ce qu'il disait ? La vision dans la voix, la pensée dans la bouche, p.18

. Dans-cet-hommage-À-meschonnic, image, le souvenir longtemps alors que la voix résonne : Une vague invisible où tout un instant se tient -petit feu d'herbe, trille, écorce, ciel, feuilles et montagnes -avant de disparaître. On se dit que c'est ça qu'il pourrait bien avoir laissé : dans la voix, ce regard, pour ce qu'on ne voit pas et qui n'est là que le temps de le dire, p.19

, qui en décompose des images et une voix qui fouille ce qu'elle n'a pas encore entendu. Alors que le regard, parce qu'il se pose et se fixe, impose une finitude, entendre est un mode de connaissance qui n'en finit pas. La métaphysique de Jacques Ancet s'inspire alors de celle des mystiques : mais elle ne cherche pas à entendre Dieu

, qui croise d'autres poésies et s'en enrichit, et c'est une poésie qui s'ancre dans son temps. C'est pour cette raison qu'elle ne peut se réduire au regard qui fixe. Voix qui sait écouter, la voix de Jacques Ancet devient une voix qui elle aussi donne à entendre, et qui saisit le lecteur, C'est une poésie profondément humaniste qui part à la rencontre d'autres poètes

, Un poème s'écrit avec toute une époque, ses valeurs, ses croyances, ses espoirs, ses obsessions et avec les croyances

B. , Extraits du corps, Gallimard, p.151, 2006.

J. Ancet, Puisqu'il est ce silence, prose pour Henri Meschonnic, éditions Lettres vives, p.19, 2010.

J. Ancet, Puisqu'il est ce silence, prose pour Henri Meschonnic, éditions Lettres vives, p.53, 2010.