A. Bentolia, D. Desmarchelier, E. Orsenna, R. De, . Sur-l'enseignement et al., , p.25

. Ibid, , p.10

E. Orsenna, La Grammaire est une chanson douce, Livre de Poche, p.16, 2006.

A. Bentolia, , p.25

, Si les programmes incitent à « associer l'expérience vivante de la poésie (lectures, diction, récitation) avec un regard distancié sur ses fonctions, ses moyens, son histoire », ne finissent-ils pas par réduire le vivant de la poésie à l'expérience présente qui en est faite, et pas à la présence du texte même ? Les poèmes ne doivent pas être réduits à l'histoire de la poésie mais pensés dans leur historicité. Faire lire des poèmes en lycée doit nécessairement poser la question de la valeur à un moment donné et éviter d

, Si le poème, et la pensée, sont une activité, pas un produit, ils sont une activité qui continue, une présence au présent. Par quoi je définis la modernité débarrassée de ses confusions traditionnelles, vol.52

. Le, En ce sens, on peut prolonger l'intuition de saint Augustin dans ses Confessions, qui disait qu'il n'y a pas

, Ces concepts rejoignent la philosophie de Reinhart Koselleck 53 , qui a introduit les notions de « Erfahrungsraum/espace d'expérience » et de « Erwartungshorizont/horizon d'attente », devenues catégories de référence pour les historiens. Pour Koselleck, l'histoire sociale et l'histoire des concepts sont fondamentalement liées, ce qui constitue un point de convergence avec la pensée meschonnicienne

. Cette and . Ce-que-le-poéticien-conceptualise-sous-le-terme-d'historicité, définie comme une « situation active passive dans l'histoire comme principe de spécificité empirique, contre la transcendance du cosmique (le sacré), celle du divin et de la métaphysique » ; elle se réalise dans une « contradiction tenue » entre sujet et histoire, entre nouveau et ancien. Penser le continu du discours vise à en penser l'historicité, c'est ce qui doit mener à une poétique de la modernité. Meschonnic invite à repenser l'histoire des concepts linguistiques, comme Koselleck a revisité la manière de penser l'histoire. L'historicité ne se joue pas dans les catégorisations scolaires de l'histoire

, L'historicité s'impose alors comme la spécificité de l'oeuvre d'art, littéraire ou non : « ce qui advient dans une oeuvre n'est pas une transcendance, mais une historicité. Aussi indispensable pour comprendre la littérature que le langage et la société même, p.54

H. Meschonnic and . Dans-le-bois-de-la-langue, , p.19, 2008.

R. Koselleck, M. Werner, . Paris, L. Gallimard, and . Seuil, , 1997.

H. Meschonnic, De la langue française, Essai sur une clarté obscure, p.296, 1997.