, aux accents prosodiques, se surajoute l'accent métrique. Le découpage du mot « comment » impose un accent métrique sur le [o] de comment, et un accent prosodique, accent d'attaque sur le [mã]. Ces versets proposent également une succession de contre-accents liés aux allitérations en, Aux accents d'intensité (de fin de groupe)

, La densité accentuelle et rythmique s'associe donc à l'expression de sentiments forts et caractéristiques des personnages. De la même manière, il serait intéressant de souligner l'importance du [r] à la fin de la pièce, dans la mesure où il accompagne

, Il ne s'agit pas d'une figure dont on prépare les effets à la façon de l'expressivité sonore dans l'usage rhétori-que de la prosodie, p.153

L. Kurts-woeste, . Le-rythme, and . Dans-tête-d, Or de Paul Claudel : une poétique de l'iambe », dans Tête d'Or, Didier Alexandre (éd, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2005.

P. Claudel, Mes idées sur la manière générale de jouer mes drames, vol.9, pp.162-165, 1912.

, Or : lorsque le héros devenu roi s'adresse à ses soldats, le discours est très souvent redondant, et la répétition s'impose comme figure de l'échec : Mon bien ! mon bien, Nous terminerons par quelques remarques sur la fin de Tête d, p.205

, Je veux, je veux?, p.206

, Je ne peux pas ! je ne peux pas !, p.206

. Enfoncez, , p.207

, Il sombre ! Il sombre !, p.208

, La répétition entérine le combat, elle marque le conditionnement de Tête d'Or condamné à répéter le premier exploit sur lui-même, le premier avènement de Simon Agnel en Tête d'Or pour conserver ses acquis. Or la répétition n'est que du langage et ne permet pas d'atteindre ce but, Le dernier discours de Tête d'Or à ses hommes est donc marqué par la dualité, la répétition tautologique, comme si répéter pouvait abolir la fatalité et empêcher l'inéluctable d'arriver

, Ce sont les répétitions de sons, les assonances et les allité-rations qui vont créer une densité rythmique, à l'origine de la signifiance du texte. Le verset, pas plus que le iambe, ne constitue une unité. Il faut aller la chercher au niveau de la réplique, voire du personnage. Le nombre chez Claudel s'inscrit dans la continuité du rythme qui organise le texte. C'est pour cette raison que nous avons consacré la dernière partie de cette réflexion à quelques figures de répétition, qui sont signifiantes de ce que sont les personnages. L'anaphore, l'invocation, la répéti-tion caractérisent le désir des personnages qui se construit, Ce qui est mesurable à l'oreille, c'est par définition la reproduction du même, la répétition

L. Ciceron, D. 'orateur, A. Meilleur-genre-d'orateurs, and . Yon, Paris, Les Belles Lettres, p.20, 1964.