Montrer et dire le merveilleux sur les scènes françaises du xixe siècle
Abstract
Si les arts du spectacle ont toujours cherché à représenter le merveilleux, le XIXe siècle se caractérise dans ce domaine par différentes mutations : l’opéra cultivant de plus en plus le réalisme, le ballet reste le refuge privilégié du surnaturel, tandis qu’apparaît un genre nouveau, la féerie, véritable équivalent scénique du conte de fées. Mais la principale évolution réside dans un glissement du « montrer » au « dire ». Alors qu’il avait traditionnellement à voir avec ce que Marie-Françoise Christout appelle le « théâtre du silence », le merveilleux délaisse les facilités de l’enchantement visuel – domaine de prédilection de l’art cinématographique – au profit de la magie verbale. Une féerie de nature poétique se développe, de Gautier à Maeterlinck, perçue par nombre d’écrivains et de théoriciens comme le refuge du vrai théâtre, loin des compromissions du vaudeville et de ses avatars.
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Literature
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