La Caraïbe insulaire, une périphérie européenne (1957-2007) ?
Résumé
Lors des négociations autour du Traité de Rome, la France, soumise aux pressions de ses partenaires de la CECA, pose pour condition à l’acceptation d’un nouveau projet, la prise en compte dans le nouvel ensemble des espaces de l’outre-mer. Bien évidemment, en ces temps troublés où Guy Mollet préside le Conseil de la IVe République et où son ministre des Affaires étrangères Christian Pineau envoie l’essentiel des directives à ses négociateurs, les dirigeants français pensent bien sûr à intégrer au nouvel ensemble les départements d’Algérie. Les « espaces du lointain », comme les appelleront les terminologies de la géographie plus contemporaine, territoires du Pacifique, de l’océan Indien ou de l’Amérique, sont envisagés de manière marginale, même si les Pays-Bas disposent aussi de quelques terres, restes d’un Empire colonial dépouillé. Pour autant, la France obtient gain de cause et la CEE se développe bien sur les cinq continents. (...)