Systèmes Thienylène-Phénylène sous l'œil du physico-chimiste. Apport du couplage SPE-UV/Quantochimie.
Résumé
Il existe de nombreuses familles d'oligomères Π-conjugués, telles que celles des oligothiophènes et des oligophénylènes, qui représentent une classe importante de semi-conducteurs. [1] Les propriétés électroniques et optiques sont liées à la fois à la nature des motifs conjugués et également à la longueur de la conjugaison. Plusieurs questions importantes se posent : comment déterminer puis prévoir leurs propriétés, quantifier expérimentalement les interactions inter-cycles, aller plus loin dans la description de ces modèles ? Nous montrerons que l'apport de la physico-chimie s'avère ici intéressant et qu'en particulier la spectroscopie photoélectronique à rayonnement UV, en phase gazeuse, peut être un outil puissant afin de mettre en évidence et quantifier la « magnitude » des interactions Πphényle-Πthiophène. [2] Couplé à la quantochimie, ce « tandem » permet d'aller encore plus loin dans l'étude de ces systèmes, notamment en précisant la nature et l'allure des orbitales intervenant dans la délocalisation mais également en décrivant la nature des interactions favorisant la quasi-planéité de ces systèmes : interactions électrostatique, électronique ... ? Ainsi vous pourrez d'une part comprendre quel rôle jouent les substituants au niveau de la structure géométrique de ces composés et d'autre part « visualiser » expérimentalement leur implication dans la délocalisation. [1] a) S. Hotta, S. A. Lee, Synth. Met. 1999, 101, 551; b) S. Hotta, S. A. Lee, T. Tamaki J. Heterocyclic Chem. 2000, 37, 25; c) S. Hotta, S. A. Lee, H. Kimura J. Heterocyclic Chem. 2000, 37, 25. [2] S. Lois, J.-Ch. Florès, J.-P. Lère-Porte, F. Serein-Spirau, J.E.Moreau, K. Miqueu, J.-M. Sotiropoulos, P. Baylère, M. Tillard, C. Belin Eur. Org. Chem. sous presse